Notes

Article traduit par Moyen Orient News (@aljazeraafrench)
Source http://www.aljazeera.net

"Les informations démontrent que les services de renseignement turc détectèrent le vendredi vers 16H00 des conversations suspectes qui indiquaient qu'une tentative de coup d’état était en cours. Cette tentative débuta en effet vers 21h00 heure locale (18h00 heure de Greenwich) le même jour et se poursuivra jusqu'au lendemain matin.

Les informations indiquent que les putschistes furent contraints d'avancer l'heure du coup d’état prévu initialement le samedi 03h00 après avoir été alerté de la decouverte du projet.

Étant donné que les services de renseignement n'ont pas les pouvoirs nécessaires pour poursuivre l'armée turque, le directeur du renseignement Hakan Fidan se précipita aux environs de 16h30 au siège de l'état-major des armées pour y rencontrer le chef d'état-major des armées Hulusi Akar et lui fournir les renseignement en sa possession.

Par la suite, le chef d'état-major passa quelques coup de fil, mais le directeur du renseignement militaire qui était impliqué dans le complot, ainsi que le chef d'état-major adjoint lui signifièrent qu'il n'y avait rien d'anormal et qu'il n'y avait là que des mouvements habituels de quelques troupes.

Mais au vue de l'insistance du directeur des renseignements, le chef d'état-major donna l'ordre à toutes les troupes et casernes d'arrêter tout mouvement ce jour-là jusqu'à nouvel ordre. Il ordonna aussi à tous les avions militaires de cesser toutes missions militaires.

Hakan Fidan quitta le siège de l’état major des armées vers 17h30, et retourna au siège des services de renseignement où il continua à suivre la situation malgré la confirmation de l’état major des armées de l'absence de situation anormale.

La réaction des putschistes :

Après que les putschistes s’aperçurent que les services de renseignement commencèrent à suivre la situation. Ils craignirent que le projet ne soit découvert. Ils décidèrent donc d'avancer l’heure du coup d’état prévue à l’origine à 3h00 du matin. Une unité des putschistes, arrêta le chef d'état-major des armés et tentèrent de l'obliger à se joindre au coup d’état. Mais après son refus, il le ligotèrent, lui couvrirent la tête et le placèrent dans une pièce.

L'adjoint du chef d'état-major des armées fut également arrêté ainsi que le commandant en chef des forces de l'air.

A 20h00 les services de renseignement furent convaincus qu'un coup d’état était en cours, et son directeur Hakan Fidan contacta le président Recep Tayyip Erdogan, qui était en vacances à Marmaris, une station balnéaire de l'ouest de la Turquie et l'informa du coup d’état en cours. Il lui demanda de s'adresser au peuple, puis Hakan demanda à toutes les branches des services de renseignement de combattre les putschistes jusqu'à la mort.

Sécurisation de l'avion du président :

A cet instant les putschistes contactèrent le commandant de la première armée (basée a Istanbul) Umit Dundar et lui demandèrent de se joindre à eux, sauf qu'il leur demanda un peu de temps pour réfléchir. Il averti immédiatement le président Erdogan vers 20h30 lui promettant d'assurer la protection de son avion.

En effet le commandant de la première armée donna l'ordre à deux avions de chasse de faire face à deux F-16 appartenant au putschistes et de les éloigner de l’espace aérien d'Istanbul, tandis que le président Erdogan décolla de l’aéroport de Dilman à bord d'un avion civil et non de l'avion présidentiel. Deux avions civils décollèrent avec celui du président pour faire office de leurre. Ce qui perturba les putschistes et les empêcha de cibler l'avion dans lequel se trouvait le president Erdogan.

Grâce à l'intervention de la première armée, l'avion du président fut sécurisé et continua à planer pendant une heure et demie au dessus d'Istanbul jusqu'à ce que les citoyens et la police purent sécuriser l'aéroport. Ils prirent d'assaut l’aéroport et forcèrent les putschistes à fuir l'aéroport, ce qui contribua à sécuriser l'atterrissage de l'avion du président, qui pris pour QG l'aéroport d'Istanbul pendant plusieurs heures. De là, il pris la parole et s'adressa publiquement et en direct aux foules rassemblées."

Article traduit par Moyen Orient News (@aljazeraafrench)