Notes

Nom : Arthur CANTE
23 ans, étudiants en 5e année de Médecine (DFASM2) à Poitiers.
[email protected]
Je certifie être l'auteur de ce contenu et j'accepte l'ensemble des conditions de dépôt stipulées sur Le Monde.fr

Je ne sais pas si vous considérez les études de médecine comme des études scientifiques, mais il me paraît intéressant de voir que ces études et ces métiers médicaux se sont incroyablement féminisés ces dernières années. Je suis en cinquième année et on compte approximativement 2/3 de femmes dans notre promotion. On estime que d'ici 2022 (chiffres de la DRESS si je me souviens bien) nous serons à la mixité "parfaite" parmi les médecins en exercice, suivie d'une prédominance féminine.

Dans cet univers désormais particulièrement féminin, il y a comme une sensation de revanche sur la misogynie médicale d'autrefois ! C'est d'une certaine manière une petite fierté pour nous tous, hommes inclus. Cela implique aussi des changements dans l'exercice du métier, ne serait-ce que du fait des congés maternités en tant que médecin libérale : enfin elles auront droit à un congé maternité rémunéré ! Ou encore sur le rythme de travail, plus léger (mais élevé aussi).

Cette féminisation a vraisemblablement contribué à apaiser et rationaliser des relations interprofessionnelles parfois difficiles et à alléger une charge de travail encore parfois très importante. On entend parfois dire que les femmes seraient aussi plus rigoureuses et attentionnées que nous...

Cependant ces modifications sont difficiles à évaluer tant elles sont subjectives et très probablement plus liées à un effet générationnel qu'à cette modification du ratio homme-femme. Je ne connais aucune étude formelle sur ce sujet.