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"Mourir fait partie de la vie, ce moment doit être agréable"
« Le suicide, ce n’est pas vouloir mourir, c’est vouloir disparaître. »
« Une solution qui vous démolit vaut mieux que n'importe quelle incertitude. »
« On peut connaître tout, excepté soi-même. »
« L'amour se passe de cadeaux, mais pas de présence. »
« Le doute est un hommage rendu à l'espoir. »
« A tous les amoureux, la solitude est dangereuse. »
« Qui sait tout souffrir peut tout oser. »




Qu'as-tu prévu de faire pendant les vacances?‎
P Voir mon amoureuse.
Ah non. J'oubliais.
Je suis seul au monde.
aha.

Qu'as-tu prévu de faire pendant les vacances?‎
Comme toujours.
La plupart du temps seul.
À vivre la nuit et m'endormir au petit jour et m'lever le soir.
Passer des nuits d'ivresses avec ma pensée dansant au rythme de la musique.
Mon espace de solitude, ma chambre, mon amour, ma grotte.
Pendant les vacances je compte bien glander et comme à chaque fois faire un putain de bilan personnel et sentimental et un bilan sur soi-même.
J'en ai besoin de ces deux semaines, vraiment.

Acédie

“She’s a rare breed, matter fact, she’s an endangered species. Her heart’s been broken and just like mine it remains in pieces. But every time we’re near each other smile is all we can do, our shattered souls intertwine. I know I’ve felt the same kind of agonizing pain she’s been through and I find comfort in her grasp so I reach out with both arms…”

« Ce n’est pas tant l’intervention de nos amis qui nous aide mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux. »


Allons écouter la douce mélodie des gouttes de pluie qui tombent sur le lac endormi.

C'est une agréable soirée tu ne trouves pas ? Une des dernières que l'on pourrait décrire comme une nuit d'automne, laissant doucement se dessiner l'hiver monotone. Écoute les bruits qui nous entourent, les êtres qui respirent alors que s'est éteint le jour. Observe la libellule, recouvrant la liberté et volant loin de son habituelle cellule. Écoute chanter la grenouille et émerveille toi devant les lucioles, brillantes d'espoir, caresse le bonheur avant qu'il ne s'envole.

Qui suis je ? Oh, un poète dans l'âme, une larme qui coule sur ma peau, souhaitant être libre le temps d'une bouffée d'air et respirer la douce fumée de l'herbe, en laissant l'eau glisser sur notre visage apaisé, regardant avec sérénité le clair de lune se refléter dans le pâle étang bleuté.

Contemple les gouttes de pluies sur les toiles d'araignées. Pierres précieuses prisonnières d'une toile invisible, transparence de l'âme dans ces gouttes sensibles, au moindre coup de vent, attendant patiemment de recouvrir leurs libertés d'un souffle violent.

La plus douce des mélodies est d'écouter la pluie, en laissant le vide hypnotiser notre regard.
Un peu de gris dans mon monde si noir, une compagnie rafraîchissante dans mon désespoir.
La pluie est une douce caresse, une musique résonnant dans ma tête, m'inspirant la plénitude.
Je suis moi même cette pluie, m'écrasant inlassablement sur les fenêtres de la solitude.
Nature offre tellement de choses, nous passons à côté, pressés par la vie que l'on mène.
J'aime sentir cette pluie glisser sur mon corps, elle me rend mort, dévore ma haine.
Chère pluie, tu es mon inspiration, puisses tu tomber aussi longtemps que je respirerais,
Ta douce odeur musquée. Embrassant l'air, espérant qu'à ton contact fuyant, je renaîtrai.

Je pense à tous ces gens, privés de liberté, regardant eux aussi le ciel et laissant s'échapper un espoir, un appel. J'aimerai avoir des ailes, de longues plumes d'une blancheur immaculée, une carapace angélique solide et pourtant si fragile. Pouvoir quitter tous les problèmes qui m'enchaînent aux sol, laisser en bas tous mes regrets et mes souffrances. Et me jeter, inconsciemment, dans le vide, en me laissant porter par le vent qui souffle dans mes ailes. Survoler le monde, le découvrir avec un sentiment de puissance et de légèreté. Et s'élever, jusqu'aux nuages, caresser du bout des doigts ces géants de soie, plus loin encore, se rapprocher du soleil, jusqu'à s'en brûler les ailes. Se laisser dévorer dans les airs par les flammes, tomber comme un ange déchu pour enfin s'écraser dans l'océan et couler dans les abysses, en gardant pour toute trace de mon existence une plume, flottante à la surface de la mer.

Je regarde dans le miroir, et je le vois. Cet être abject, pensant vivre pour ses désirs mais sombrant lentement dans la routine. Il crie sa haine pour la société, mais cela fait un moment qu'il a finit par l'accepter. Ce monstre d'égoïsme, qui passe son temps à se plaindre. Il a perdu le sommeil, ses nuits ne sont que rêveries et déchéance, mais sa vie n'est qu'une fuite. Il est mort de peur. Du temps, des gens, de vivre. Il a peur. Un manipulateur, il n'est rien de plus, tous les gens qu'ils croisent ne sont que de simples cobayes, des brins d'herbe sur son chemin. Mais la principale victime c'est lui. Il parle d'ouverture d'esprit, mais le sien est coincée dans une illusion, qu'il a lui même créée. Il se parle à lui même, il a de graves problèmes émotionnels. Si il pouvait il se cracherait à la gueule. Il briserait ce putain de miroir, il effacerait ce reflet de lui même qui le fait tant souffrir. Et il ramasserait les éclats de verre pour s'entailler la peau, et ressentir la vraie souffrance de la réalité. Mais c'est un lâche. Il se hait. Je me hais.

Mais, je te vois partir,
A chacun de tes pas.
Doucement, dans le froid
je sens le danger venir.

J'entends au loin,
les aboiements d'un chien,
Qui te rappelle,
Pourquoi es-tu si cruel ?

Cours, pars sans te retourner.
Laisse moi en crever.
J'veux pas qu'on se rappelle.
Ni même plus battre des ailes.
Tel un papillon en ruine.
A ne plus être ton héroïne.

Vas-t-en.
Ne retiens pas ma chute.
Ecoute simplement
Au delà des falaises abrutes :
C'est à la force du vent,
Que virevoltent nos disputes.

Aucun de ces vers,
Ne te feras rester.
Je suis seulement à découvert,
Devant toi, qui disait m'aimer.

- Qu'est ce que tu prends mon gars?
- Donnez moi c'que vous avez de plus fort, une boisson forte pour un faible.
- J't'apporte ça de suite!

Quel bar miteux.. Rempli de moins que rien. Et moi je suis quoi sans toi? Pire qu'un moins que rien, j'pensais pas que ça pouvait exister. Heureusement que je suis trop bourré, sinon ce vieux tabouret m'aurait déjà fait mal au cul. Un peu comme au moment où t'es partie, j'suis resté sur le cul, à regarder en l'air. Désormais il n'y a plus qu'un ventilo, qui tourne, encore et encore, comme cette putain de chanson qui se joue en boucle dans ma tête.
Et maintenant? Maintenant je suis là, au fond du trou, en regardant le fond de mon verre. J'sais bien que l'alcool ne fait oublier qu'un court moment, mais ça aide quand le temps s'est arrêté en ton absence.

La porte rouge est celle de la souffrance. Elle est faite de bois sombre, rongée par le temps et craquelée à certains endroits. On entends s'élever le cri des âmes torturées rien qu'en s'approchant. L'Enfer n'est rien d'autre qu'un paradis comparé à ce qui se trouve derrière cette porte. Vos peurs, vos regrets, vos démons, tout ce qui est enfoui en vous s'y trouve. Franchir le pas, ou s'affranchir de ses peurs, c'est tout ce qu'il reste à faire. Ma main tremble en touchant la poignée, et je sens de la chaleur au bout de mes doigts. Et là, à peine passé l'encadrement de la porte, je chute, dans une abîme sombre et infinie, à la manière d'Alice. Le temps s'arrête, et je vois défiler ma vie entière à travers ce gouffre. Des bribes de souvenirs m'accompagnent à mesure que je tombe, ils me déchirent le coeur. Un cri de douleur s'échappe de ma gorge, mais il se perd dans les profondeurs du trou noir de ma souffrance. Mon souffle s'accélère, les battements de mon coeur se rapprochent de plus en plus. Je ferme les yeux, comme pour m'évader de ce cauchemar. J'ai à peine le temps de les rouvrir que je me rends compte que je vais m'écraser sur un lit de pieux ensanglantés. Et puis, le néant. Une lumière.

Je reprends connaissance, la porte rouge est en feu. Mon âme paraît plus légère. Mais ce premier voyage n'a laissé qu'un grand vide en moi. Je ne sens plus rien, plus aucunes émotions. Jusqu'à ce que je regarde la porte suivante. Elle est faite de glace, une glace sans défauts et sans aucunes fissures. Je m'approche un peu, et je constate que la glace ne me reflète pas, peut être ai-je totalement perdu mon âme, les fantômes n'ont pas de reflets. La porte est entrouverte, un vent frais s'échappe du passage, un vent qui rentre au plus profond de votre être, et fait grandir en vous ce sentiment qu'est la peur. C'est la première chose que je ressens à nouveau, de la peur. Pas la même peur de la dernière porte non, une peur sereine, presque apaisante, comme une boule qui vous réchauffe le ventre. Je regarde une dernière fois la porte, j'y aperçois des yeux blancs et livides, mes yeux. Une fois franchie, me voilà dans une forêt d'immenses pins. Une blancheur immaculée m'aveugle, la neige donne un côté fantastique à ce paysage. Je suis perdu dans mes pensées, et au milieu d'une forêt enneigée, et le même vent qu'à l'entrée de la porte vient me caresser le visage. Totalement désemparé, je regarde autour de moi pour trouver un chemin, une voie à suivre pour continuer mon voyage. Le blizzard me brouille la vue mais je perçois une rivière de glace. Après tout, tous les héros suivent les rivières quand ils sont perdus. Je me rapproche du fleuve endormi par le froid, et je commence à le suivre en glissant doucement sur ce miroir givré. Le cours d'eau me conduit à un petit lac, avec un arbre blanc à son centre. Il n'a plus de feuilles, rien d'anormal pour la saison, et son tronc brille à travers la brume. Quelque chose me pousse à me rapprocher, surement cette peur que le vent à fait naître en moi. Arrivé près de l'arbre, et intrigué par son éclat, je suis pris par l'envie de toucher son écorce. À peine la main au contact de ce dernier, une profonde tristesse commence à émerger du plus profond de mon être. Une larme coule sur ma joue, mais elle se gèle instantanément. Je ne peux plus bouger, je suis paralysé par le froid, j'abandonne mon corps à l'étreinte éternelle de la glace. J'ai juste le temps de regarder à mes pieds, d'y voir mon reflet tout entier, et je perds à nouveau conscience.

Pas de surprises, me voilà à nouveau dans la salle des portes. D'ailleurs, c'est étonnant que je n'ai pas fait attention plus tôt à cette salle. Elle est immense, mais pourtant si vide, à peine éclairée par quelques torches. J'essaye de comprendre les symboles qui figurent au mur mais c'est peine perdue. Mon regard se tourne désormais vers l'ancien emplacement de la porte bleue. À ma plus grande surprise, elle a été remplacée par une fontaine, le bruit de l'eau m'apaise, et je découvre que cette même fontaine a éteint le feu de la porte rouge. Je suis assoiffé, je bois sans me contenir, je bois ma peur et ma tristesse. J'entends un autre son, similaire à l'eau de la fontaine qui s'écoule. Il provient de la troisième porte, faite de bois comme la première, mais pas le bois rongé par la haine non, un bois pur et ancestral, paraissant pourtant si nouveau. C'est la première fois que j'ai envie de franchir le pas, j'ai le sentiment que cette porte est une renaissance, c'est sans appréhensions que je décide de l'ouvrir. J'entre en levant la tête vers le ciel à m'en faire mal au cou, mais après tout j'ai déjà connu la souffrance alors autant se livrer pleinement dans ce nouveau voyage. Il fait nuit, une nuit d'été fraîche mais agréable, et la lune est pleine, elle éclaire mon visage avec douceur. Je suis dans un parc à l'allure asiatique, quelques cerisiers entourent des bassins d'eau où le clair de lune se reflète. Plus loin, un lac avec un îlot en son centre, éclairé par quelques lanternes sur les côtés. Pour se rendre jusqu'à l'île il me faut emprunter un chemin de pierre flottantes sur le lac, à peine espacés pour nécessiter un petit saut afin de passer de l'une à l'autre. Ce petit parcours me rappelle mon enfance, et un sourire se dessine sur mon visage une fois arrivé sur l'îlot. Il n'est composé que d'un grand érable et d'un banc et d'une pierre ou il est gravé:
La lune blanche et nue
Se baigne dans l'étang
Entre les ronces et les fougères,
Sous les pins noirs.
Une pierre qui tombe, vivante,
Brise la lune blanche.
Entre les ronces et les fougères,
Sous les pins noirs.
Des épées de lumière,
Rident l'étang d'argent,
Mare immobile, miroir paisible,
Lac solitaire.
Dans la nuit, la nuit sombre,
Bougent, confuses, des ombres..
Une invitation à méditer. Je ferme les yeux et j'essaye de prendre conscience du monde qui m'entoure, recherchant en vain la sérénité, ayant au moins la joie retrouvée.

Me voilà désormais face à la dernière porte, empli de toutes les émotions que j'ai pu ressentir à travers mon voyage. Elle n'a pas vraiment d'apparence, et ne ressemble en aucun cas à une porte. C'est un véritable trou noir. J'ai peur de m'y jeter, mais je suis euphorique à l'idée d'en être arrivé là. Ma curiosité se mêle au doute, l'excitation côtoie doucement l'appréhension. Et toujours cette boule au ventre, et cette sensation de flottement. Pourquoi ne me suis-je pas demandé plus tôt à quoi rimait cette mise en scène? Je dois surement être devenu fou, une vague d'émotions déferle dans ma tête, je ne sais même plus qui je suis et ce que je fais ici. Je suppose que la seule chose qui me reste à faire, c'est de me laisser engloutir tout entier par ce trou noir. Les autres portes ont disparues, le néant est ma seule issue. Je retiens mon souffle, et je m'engouffre dans l'obscurité. Dans ce noir assourdissant j'arrive néanmoins à entendre un son, comme un sifflement. Il est de plus en plus puissant, et je suis comme aspiré par une force mystérieuse. Et c'est alors que j'ouvre les yeux en sursautant. Mon réveil est en train de sonner, il est l'heure de se lever.

Quand j'était petit, je pensais que le suicide était pour les lâches, que seules les personnes qui n'avaient pas de volonté se donnaient la mort. Mais maintenant, avec du recul, je trouve que c'est courageux de mettre fin a ses souffrances, cette décision doit pas être facile a prendre. Je déteste les gens qui parlent de problèmes mentaux quand ils désignent les personnes qui se mutilent ou qui sont dépressives. Je suis sur que dans votre entourage, vous connaissez quelqu'un qui s'est suicidé, ou qui se mutile car il n'a pas la vie facile. Ces personnes n'ont pas besoins de compréhension, et elles ne cherchent pas votre aide, elles se sont forgées une carapace, mais elles continuent a souffrir de toutes les moqueries qu'on leur inflige. Tout ce qu'il leur faut c'est une personne, qui leur fait oublier, quelqu'un qui dissipe tout, si vous preniez le temps de connaitre les gens au lieu de les juger, si vous évitiez de dire des choses blessantes, même si elles paraissent futiles pour vous, et que vous changiez un temps soi peu votre manière de penser, ces personnes seraient moins nombreuses. J'ai beaucoup d'admirations pour les gens qui arrivent encore a se battre, même si elles se mutilent car elles souffrent trop ou a cause d'une addiction. Je me trompais quand j'était petit, les personnes qui se mutilent ne sont pas faibles, elles ont la force de continuer a vivre. Il suffit de simple mots ou d'une rencontre pour sortir d'une dépression, et il suffit aussi de quelques mots pour pousser quelqu'un au suicide. La discrimination, le manque de tolérance, les moqueries, ce sont tant de choses qui peuvent gâcher la vie d'une personne.

N’allez pas croire qu’il s’agit de l’initiale de son prénom. L., c’est plus que cela pour moi. L. c’est un cruel concentré d’amertume dans un minuscule flacon de douceur. Qu’elle est belle.

Si je t’écris ce soir, L., c’est que j’en ai grand besoin ; comme à chaque fois que j’ai voulu le faire sans oser et si je n’osais pas, c’est que, pour la première fois depuis fort longtemps, je pensais que mes mots ne seraient pas à la hauteur de ce que je voudrais dire. Tu sais, j’aimerais tout d’abord te parler de cette nuit où tu n’étais pas là et où j’étais seul assis dans un bus quelconque parmi des gens quelconques. C’était un de ces moments où la Lune se cachait derrière un voile de nuages noctulescents tandis que des étoiles mouchetaient la voûte amère qui semblait se courber, ployer sous le poids démesuré de cet amour absurde que je te voue. Et pourtant ! Si tu savais combien j’aurais aimé te savoir installée à côté de moi dans cet autobus nocturne ; si tu savais combien ton corps près du mien m’aurait suffit pour être heureux ce soir là ! Malheureusement le paysage grisé de cette ville maussade défilait comme des jours sans amour et moi je t’imaginais à mes côtés, je t’imaginais blottie contre moi, pour te protéger du froid, des gens, ou de tout ce que tu aurais voulu d’ailleurs. Mais je ne savais rien faire que te rêver alors j’attendais. Et comme je ne savais rien faire, j’inventais des mots et des histoires pour raconter notre histoire.

Ce n’était pas tout ; il y avait également cette nuit là, à la croisée de Saint-Joseph et de mon amour, une nuit particulièrement triste durant laquelle je ne pouvais m’empêcher d’imaginer les chorégraphies amicales de cette nymphe callipyge qui me hantait déjà depuis un certain temps. Les voitures qui grondaient sur le bitume et leurs phares endiablés devenaient de minuscules étoiles rouges dans la surdité crépusculaire à laquelle je m’adonnais tandis que toi, tu t’ébattais sans doute sur quelque autre Désirade dont les rives m’étaient encore inconnues. Pourtant je me forçais à nous imaginer plus proches l’un de l’autre que nous ne l’étions à ce moment. Moi, je lisais des vers de Dante, dans quelque Paradis perdu d’Italie ; toi, tu n’y comprenais goutte et n’y cherchait guère de sens. Oh, nous étions si différents, ma L. ! Mais je ne savais rien faire que t’aimer alors j’attendais. Et comme je ne savais rien faire, j’écrivais mes mots et me histoires pour immortaliser notre histoire.

Regarder le monde, voir les dangers à venir, voir au delà des murs, se rapprocher, se retrouver et ressentir.
“To see the world, things dangerous to come to, to see behind walls, to draw closer, to find each other and to feel.

Il y a des flambeaux dans les rues de la nuit
Et des passants s'endorment tout en marchant
Ils somnolent et leurs visages mous s'effacent
Il y a des érudits d'un autre monde et qui me dévisagent
Il ne nous parlent plus ils sont au dessus des Hommes
Et certains soirs ils se mêlent à nous comme pour nous toiser

Ils nous observent et nous regardent
Brumeuse ironie

Il y a toi que je regarde et qui me voit et me regarde
Et qui sourit et je souris et je me perds dans tes yeux comme font les navires
Sur les océans amers où ils vont se perdre pour oublier le présent
Il y a ces spirales infernales où tourbillonnent les idées
Comme des maelströms de pensées et d'images sur la toile d'un artiste
Il y a ces sourires et ces filles qui font danser leurs cheveux
Dans le flou artistique des regards amicaux

Les amis nous regardent aussi
Brumeuse ironie

i’m still waiting for my sun to shine

S’il suffit d’un poumon pour hurler comme un fou

Comme il faut du courage au miséreux qui git,
Je ferai tressauter les montagnes d’un coup ;
De tout l’orgueil qui me régit.
S’il ne me faut qu’un jour pour voir ployer les astres,
Avec au fond du cœur, la rage qui rugit,
J’évincerai moi-même un million de désastres
De tout l’orgueil qui me régit.
Et s’il me faut brûler de toutes mes entrailles,
Écraser les passions sans un mot sans un cri,
J’avancerai sans peur au cœur de la bataille
De tout l’orgueil qui me régit.
Et puis s’il faut souffrir pour attraper le ciel
Et l’enlacer sans crainte et sans qu’on s’y relie,
Alors je bâtirai une tour de Babel
De tout l’orgueil qui me régit.
Et même si j’essuie défaite après défaite,
Et même si j’ai cru parfois ce qu’on m’a dit,
J’érigerai des monts d’humeur insatisfaite,
De tout l’orgueil qui me régit.

Dernier brouillard sur la ville, comme autant de chagrins passés. "Je n'aurais jamais pensé finir ainsi." Voilà ce que je me serais dit si j'avais été cet autre que je ne suis pas.
Je regardais le ciel, gris ; gris comme les casiers en métal et comme le coeur des hommes. Gris et voilé derrière un opaque manteau de souffrance. Le ciel aussi, souffre : il gronde, hurle et pleure dans des orages de tristesse.
J'avais froid aux mains, gelées comme le bitume les soirs de Noël. Gelées comme les parois des cercueils dans les maternités. Mon dos me semblait humide, baignant dans un placenta étrange. J'avais froid aux oreilles, comme en matin hivernal, de frimas ou de pluie.
J'avais la langue sèche, comme si elle avait depuis longtemps cessé de se mouvoir.
Le ciel devenait flou, je voyais les immeubles le dévorer - ou peut-être était-ce le ciel qui dévorait les immeubles.
Des oiseaux passaient sans se cogner, ni au ciel ni aux immeubles ; ils passaient, indolents, comme autant de mauvaises nouvelles dans les journaux.
Les oiseaux sont comme les journaux. Ils passent, vont, et nous chient dessus.
Le Soleil se cachait derrière ces colosses de béton, avec leurs fenêtres indiscrètes et leurs cheminées de métal. Les rayons du couchant semblaient vouloir briser les immeubles, comme pour continuer à vivre, comme un poisson sur un ponton.

Et de tous ces rêves que j'ai fait, pas un seul n'est sans toi.

Sur cette phrase, je finis ma vie, le corps gisant dans une marre de sang, le visage face à la cloche céleste qui brûle mes yeux lentement fermés.
Se faire renverser par un camion. Quelle idée.


Ailleurs, tapi sous l’utopie, je crois qu’l’heure tourne comme une toupie
Et pour cause, on s’dit "tant-pis", tape la bise à la dystopie.
Plein d’espoirs, de cadres vides fixés au mur de mes silences,
J’étais cet enfant plein de vie qui ne croit plus en l’innocence.

Je m’en souviens encore, j’étais là, étalé comme les baisers d’une vierge sur le corps d’un proxénète. Etalé là, comme les papiers sur le dos d’un futur divorcé. J’étais étalé là, sur ce banc public, les yeux face à la mer, dans une sorte de bulle mélancolique où s’embrassaient mes idées, comme issues d’un poème de Sappho. Les embruns léchaient mon visage, et l’odeur de poisson pourri qui émanait des caisses disséminées çà et là m’engourdissaient le cœur. Aussi essayais-je de les oublier, ces caisses.
Les passants défilaient comme les jours sur le calendrier d’un condamné à mort. Ils ne me regardaient pas, ils n’en avaient pas le temps ; moi je l’avais, le temps.
Je les regardais de la même manière que je regarde les pigeons qui picorent entre les pavés, et je m’amusais à essayer d’imaginer leur vie.
Celui-ci, il allait retrouver sa mégère de femme qui allait le gronder, agitant son orgueil et son rouleau à pâtisserie.
Celle-là, elle allait se faire violer, habillée comme elle était. Mais elle me plaisait bien.
Et celui qui traîne la savate, là, pour sûr qu’il allait rentrer soûl ce soir… À condition qu’il rentre.
Parmi tous ces spécimens, j’en choisis un et débutai ma filature. J’allais pénétrer l’existence d’une de ces personnes qui filent comme des coups de vents, comme des coups de fil à de belles femmes.
Je suivais donc ces chaussures qui martelaient le pavé d’un pas constant, ce sac qui renfermait mille secrets inavoués, ces jambes qui abritaient des désirs et ces cheveux qui ondulaient au gré du vent, comme ondulent les voiles d’un vaisseau.
Oui, je suivis cette jeune fille comme l’aurait fait n’importe quel vieux fou sénile en manque d’idées lubriques.

~

Et ne s’apercevant de rien, elle continuait sa marche, regardant les passants qui lorgnaient sur son décolleté de la même manière qu’elle regardait ce chien qui pissait sur un lampadaire.
Elle allait nulle part et partout à la fois, elle errait à la recherche de quelque chose mais ne savait pas quoi. Elle était comme ces filles dont la vie devient un fleuve sans courant, sans écluses, et bordé de milliers d’arbres.
Je ne sais ce qu’elle pensait réellement, tout cela, je l’imagine.
Et j’imaginais qu’elle allait se retourner, me sourire et m’aimer pendant des siècles ; j’imaginais qu’elle avait le même sourire que ma première amie, les mêmes yeux, les mêmes paupières, la même longueur de cils.
J’imaginais qu’elle songeait à la rencontrer, l’amitié, bien que ne se l’avouant pas à elle-même. Et je pensais très sincèrement, bien que naïvement, être son futur ami, son dernier ami. Le cœur des hommes est tout aussi compliqué que celui des femmes, surtout le cœur des hommes qui sont poètes. Elle prenait de plus en plus de place dans mon esprit, sans aucune raison valable, sans rien qui pût m'émerveiller davantage que ce que je voyais.

~

Nous étions déjà aux portes de la ville, sous des arcades, maintenant. Les tulipes plantées dans des bacs en pierre exhalaient un parfum envoûtant tandis que les odeurs de pisse me désenvoûtaient. C’était comme jouer à la séduction. Tantôt j’étais charmé, tantôt dégoûté.
Elle continuait sa marche acharnée, je continuais ma discrète filature.
Puis il y eut ce tournant, elle changea de rue, et disparut, laissant derrière elle un seul et unique cheveu, une missive pour l’ami que j’aurais pu être…

…J’aurais bien aimé te rencontrer.

Elle me caresse l’échine de rimes et s’mire dans mes textes et puis s’enfuit ;
Femme furtive de nuits fauves aux faveurs folles de l’ennui

Elle m’invente des poésies, une pour chaque jour de la semaine
Et j’lui invente de beaux récits, à chaque seconde, qu’est c’que je l’aime…
J’lui dédicace ces deux mesures, où mon amour sans démesure
S’écrit à l’ombre d’une masure ou au coin de la commissure.

J’suis v’nu écrire pour mon inspiration
Sans expirer sans respirer sans hésitation
Sans m’exclamer j’suis v’nu clamer
Des mots pour qu’on vienne l’acclamer.
J’suis v’nu écrire pour mon inspiration
Sans expier ni m’exciter sans intimidation
Sans l’proclamer j’veux me calmer
M’allonger sur sa peau cramée.

« Je ne suis pas exceptionnel, je n'ai rien fait dans ma vie mais j'ai aimé très fort. »

C'est dûr d'être loin de toi et de ne plus entendre ta voix. C'est difficile d'avoir toujours un manque en soi et de voir à quel point mon bonheur dépend de toi. C'est horrible d'avoir aucune raison d'avancer, et de se forcer à sourire pour ne pas pleurer. C'est atroce de se dire que jamais tu ne reviendras, et que jusqu'à mon dernier souffle tu me manqueras..


Fuis.
Cours.
Isole-toi.
Oublie tout.
Danse et chante.
Regarde les étoiles.
Écoute cette chanson.
Endors-toi sur du sable.
Réveille-toi avec les vagues.


Il avait les yeux marqués par la fatigue, les traits de son visage n'étaient que tristesse.
Elles lui demandaient pourquoi tant de peine pour un si petit âge, pourquoi tant de haine, tant de pleurs. Il ne savait que répondre, cet adolescent troublé par la vie, hanté par des démons qu'il avait prit soin de construire.
Il ne savait que dire, cet enfant, perdu dans un monde qu'il avait du mal à comprendre. Peut-être parce qu'il ne savait pas. Peut-être parce que la raison de leur pourquoi était indéfini, qu'il n'existait pas. Ou peut-être qu'il ne voulait pas, leur dire à tous pourquoi.



Personnage incapable de ressentir quoi que se soit, il se laissait embarquer dans tout et n'importe quoi. Il avait envie de vivre. De pleurer de joie, hurler de plaisir, mourir d'envie, haïr de tout son être, aimer plus que tout, pleurer des maux, frissonner de peur. Il avait envie. C'était en vain.
Être de marbre, de cendres et de souvenirs. Ce n'était plus qu'un corps sans âme. Un corps se noyant de l'intérieur. Suffoquant, il vivait. Armée d'un sourire, une joie de vivre qu'il avait appris à jouer, un rire superficiel et une fausse bonté, il vagabondait dans le monde.
Un livre dans une main, une cigarette dans l'autre. Ce jeune gars arborait le parfait rôle de la folie.
Prêt à tout pour ressentir quelque chose. Prêt à tout. Surtout à s'ouvrir.


Je tombe de plus en plus fou de la solitude. Elle commence à m'attirer sincèrement. Accompagnant mes soirées, mes sorties et mes nuits, elle m'enivre. Cette femme à l'apparence peu commode. Elle est pâle, frêle. Une longue chevelure noire accompagne son petit corps mince. Elle est là, assise à côté de moi. Elle me chuchote tout et n'importe quoi. Une blague, un souvenir, une musique, un visage. Elle me murmure les doux mots du silence. Elle me rend folle. J'en deviens folle.


Ma souffrance est si dominante,
Que je ne sais plus où me cacher.
Mes larmes sont si puissantes,
Que je ne sais plus où regarder.
Tu es partie maintenant,
Mais mon coeur souffre toujours de ton départ.
Cette douleur qui est en moi,
Ne me fait faire que des saletés de cauchemars.
Mes pensées ne sont que pour toi,
Et celles-ci me font énormément de mal. Mais je garde ma foi,
Même si elle est glaciale.
Je me mutile chaque soir,
Car je ne veux plus sentir ma douleur.
Mon bras ressemble maintenant à un abattoir,
Et je souhaite, comme toi, partir en douceur.


Tu aimais voir couler mon sang sur mon bras, doucement.
Tu aimais sentir cette chaleur qui s'égarait dans ton cœur.
C'était bien la seule joie que tu pouvais ressentir tant de fois.



"Prends-moi.
Enlace-moi.
Dévore-moi.
Câline-moi.
Mais ne m'aime pas."


     
 
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Notes.io is a web-based application for taking notes. You can take your notes and share with others people. If you like taking long notes, notes.io is designed for you. To date, over 8,000,000,000 notes created and continuing...

With notes.io;

  • * You can take a note from anywhere and any device with internet connection.
  • * You can share the notes in social platforms (YouTube, Facebook, Twitter, instagram etc.).
  • * You can quickly share your contents without website, blog and e-mail.
  • * You don't need to create any Account to share a note. As you wish you can use quick, easy and best shortened notes with sms, websites, e-mail, or messaging services (WhatsApp, iMessage, Telegram, Signal).
  • * Notes.io has fabulous infrastructure design for a short link and allows you to share the note as an easy and understandable link.

Fast: Notes.io is built for speed and performance. You can take a notes quickly and browse your archive.

Easy: Notes.io doesn’t require installation. Just write and share note!

Short: Notes.io’s url just 8 character. You’ll get shorten link of your note when you want to share. (Ex: notes.io/q )

Free: Notes.io works for 12 years and has been free since the day it was started.


You immediately create your first note and start sharing with the ones you wish. If you want to contact us, you can use the following communication channels;


Email: [email protected]

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Regards;
Notes.io Team

     
 
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