Notes

Il faut savoir pardonner. C'est important le pardon. Mais pour pardonner il faut d'abord comprendre, à tout le moins essayer. Dans l'affaire Mehdi Meklat, pour comprendre je me suis imaginé moi aussi un double maléfique. Pas sur Twitter, juste dans ma tête, pour voir comment ça rend. Je ne lui ai pas donné de pseudo. J'aurais pu choisir un nom bien franchouillard type "Marcelin Deschamps" histoire de le rendre détestable, j'aurais même pu pousser jusqu'à l'appeler Dupont. Non, pas Dupont tout de même! De toute façon mon double maléfique ne vivra que le temps de l'expérience, cette expérience qui doit me permettre de comprendre pour mieux pardonner. Il n'a pas vocation à écrire 50 000 tweets pour exorciser je ne sais quoi ou régler un quelconque conflit intérieur.

Mon double maléfique est prêt. Je suis à présent mon double. Un double à l'image de celui de Mehdi Meklat, c'est à dire haineux, homophobe, antisémite, raciste. Je ne sais pas si Marcelin Deschamps buvait mais mon double à moi, il picole sévère.
Autant faire bien les choses...

Fin prêt, dans la peau de mon ignoble double je vais à présent me concentrer et imaginer les pires saloperies qui me passent
par la tête (de préférence des saloperies en 140 caractères même si elles ne seront jamais tweetées. C'est juste une expérience mentale).
Bon, j'y arrive pas...rien ne me vient. Aucune inspiration haineuse. Deuxième tentative. Là je mets le paquet, concentré à fond
sur les déclarations de Pascale Clarck ou l'article d'Askolovitch dans Slate.fr. Si avec ça j'arrive pas à imaginer ce que mon double maléfique aurait pu twitter de bien dégueu/pourri/ haineux à l'image de ce Marcelin Deschamps!

Ben non, rien ne me vient, j'ai beau essayer d'être ignoble le temps d'une expérience, je n'y arrive pas.
Mon double maléfique que j'ai pourtant voulu à l'image de celui de Medhi Meklat manque singulièrement
d'inspiration. Il a beau être bien glauque, il n'arrive pas à être haineux. Il n'a pas le talent de Marcelin Deschamps
sans doute.

Alors fin de l'expérience et suppression sans regret de mon double maléfique. De toute façon il buvait...

Pour le pardon, on verra plus tard...

JEP