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C'est le grand jour, aujourd'hui. Le début de ma tournée, dans mon propre district, le Douze. J'ai passé la soirée d'hier dans les bois, et même une partie de la matinée, pour essayer de trouver ce que je pourrai dire à Maysilee quand je la reverrai tout à l'heure. Mais pas un mot ne m'est venu en tête, toutes mes pensées restent désespérément vides. Sans compter que, ce matin, je n'ai pas pu m'éterniser dans les bois à cause de l'arrivée de mon équipe de préparation, celle qui m'a également suivi pendant les Jeux.
A neuf heures du matin, j'étais à nouveau chez moi, une boule dans le ventre. Heureusement que Cindy, ma mentore, est arrivée un peu en avance pour me briefer sur la suite des événements car je n'y pensais presque plus. L'hôtesse de mon district, une femme du Capitole ridiculement sophistiquée par rapport à la simplicité du Douze, est arrivée peu après avec ma styliste et les trois membres de mon équipe de préparation. Aussitôt, j'ai été pris en charge, récuré de la tête aux pieds, et habillé – Merlin, merci – simplement, comme je l'avais demandé : une simple chemise grise assortie d'un pantalon de costume que j'ai rapidement troqué contre un jean de mon père. Je veux rendre l'hommage le plus authentique et le plus sincère de la tournée, aujourd'hui. Je n'ai, évidemment, pas oublié d'accrocher la broche de Maysilee à ma chemise, ainsi que celle que Mary m'a offerte, en forme de clé de sol, puis j'ai enfilé le collier que Lily m'a donné pour Noël. Je n'aurai pas besoin de moins de soutien mental de la part de mes proches pour affronter ce que je redoute et attends depuis des mois.

Elizabeth, l'hôtesse, m'a annoncé que le tournage commencerait à dix heures pour l'introduction de la tournée et que mon discours aurait lieu à quatorze heures. A cette heure-ci, je suis fin prêt. Elizabeth, qui guettait à la porte, revient annoncer que les caméras sont là et me donne quelques conseils de tenue que je n'écoute que d'une oreille. C'est ma tournée, je suis bien décidé à faire les choses comme je l'entends.
Au moment où j'entends les premières notes de "Horn of Plenty", l'hymne de Panem, résonner, je suis poussé dehors et je descends les marches de ma maison, le coeur battant, en essayant d'ignorer les caméras braquées sur moi. C'est assez difficile, étant donné que la dernière fois que j'ai entendu cet hymne et que j'ai été filmé de la sorte, c'était lors de mon interview de vainqueur, dans un contexte tout aussi difficile. Je tapote alors discrètement sur ma broche pour avertir Persephone et Lily que les choses sérieuses commencent. J'entends à peine Caesar Flickerman annoncer mon arrivée. Tout Panem doit avoir les yeux rivés sur moi, à l'heure actuelle, mais ce n'est pas encore le bon moment. Faisons les choses de manière simple. Je m'arrête finalement environ au milieu de l'allée et me retourne vers la caméra principale, une expression neutre sur le visage.

- Eh bien, Haymitch, je pense que nous sommes tous ravis de te revoir six mois après le début de la deuxième Expiation, qui a conduit à ta victoire. Comment s'est déroulée ta vie entre temps, au district Douze ?

Je me racle un peu la gorge, en essayant de trouver quelque chose à dire qui n'exprime ni mon abattement ni mes projets ni ma virée à Poudlard. C'est assez difficile, étant donné que ses paroles faussement bienveillantes sont certainement destinées à me rappeler le meurtre de mes proches, mais je garde ma neutralité. Ne jamais montrer ses faiblesses à l'ennemi.

- La vie a simplement continué. C'était une vie normale au district Douze. J'ai fait de mon mieux pour aider les familles des autres tributs et j'ai continué mon chemin de mon côté par la suite.

C'est plutôt vrai, je me suis assuré que les familles de Maysilee, Josh et Talia ne manquent de rien avant de partir. Caesar rit un coup.

- Vraiment ? La victoire ne t'apporte rien de nouveau ? Tu n'as pas encore choisi ton passe-temps de vainqueur, maintenant que tu n'as plus besoin de travailler ?

"Ma sortie de l'arène n'a fait que confirmer à quel point je vous hais, tous", pensé-je alors très fort, sans pour autant l'exprimer.

- Si, je me suis mis à la musique. J'ai enfin eu les moyens de m'acheter de quoi en faire, donc j'ai décidé de me faire plaisir à ce niveau.
- Eh bien, je pense que nous sommes tous ravis de l'apprendre. On te retrouve très bientôt pour la Tournée de la Victoire, cet après-midi à 14h en direct sur la chaîne du Capitole !

Les caméras s'éteignent et se baissent, et je me hâte de retourner chez moi. Cindy m'accueille avec un sourire et m'assure que je m'en suis bien sorti. Avoir son avis sur la question me rassure un peu, parce qu'Elizabeth, évidemment, ne fait que me dire que j'aurais dû être plus enthousiaste. Je l'ignore copieusement et pars dans ma chambre pour m'isoler un peu avant cet après-midi. Peut-être vais-je essayer de contacter Persephone ou Lily avec ma broche.

************

Enfin, j'y suis. Je viens d'arriver sur l'estrade, et le moment que j'attendais depuis la fin de mes Jeux est arrivé. J'ai tapoté sur ma broche une nouvelle fois pour prévenir Persephone et Lily que j'allais commencer mon discours, celui qui compte le plus pour moi dans cette tournée. Celui destiné à mon propre district, étant donné que la tournée commence traditionnellement par le district du survivant. A présent, toute la population du district Douze a les yeux rivés sur moi, à mes pieds, debout derrière un rang de Pacificateurs, tandis que tout le reste de Panem me regarde certainement à la télévision, tandis que les dernières notes de l'hymne laissent petit à petit place au silence ambiant. Je vois les caméras braquées sur moi, mais je détourne rapidement mon regard pour observer le fond. Là-bas, sont dressés les portrais informatiques et animés des trois autres tributs du district Douze décédés dans les mêmes Jeux que moi, et leurs familles se tiennent juste en-dessous, chacune au pied de l'enfant qu'elles pleurent sans doute encore. Josh, le fils du cordonnier. Talia, une fille de la Veine. Et tout à droite, Maysilee. Je pose mon regard sur elle. Son portrait me regarde comme elle l'aurait sans doute fait, avec une amitié sincère, mais je sais qu'elle n'est pas là derrière. Sentant mon coeur se nouer, déjà, je pose ma main sur sa broche et m'efforce d'adresser un faible sourire à son portrait. Même si elle n'est pas physiquement là, je sais qu'elle m'écoute et me voit. Tout comme Josh et Talia. Comme ma mère, Anthonys et Felicity, dont les portraits ont été rajoutés à côté de ceux de Maysilee, comme je l'avais demandé. Après tout, eux aussi sont des victimes de cette Expiation. Je leur adresse un regard, mais ne m'y attarde pas. J'aurai le temps d'en parler plus tard. Finalement, je ferme les yeux avant de les poser au loin, devant moi. J'ai refusé le discours que m'avait préparé Elizabeth, maintenant, il faut que je donne le mien, que je transmette mon propre message.

- Avant toute chose, je tiens à préciser que vous n'avez pas devant vous un vainqueur, mais un survivant. Je ne suis pas présent aujourd'hui pour célébrer ma victoire, comme certains veulent bien le croire, mais pour rendre hommage aux habitants de mon district qui sont tombés lors de la deuxième Expiation, parce qu'il me semble que c'est le plus important à faire quand on a survécu aux Hunger Games. Parce qu'il ne faut pas les oublier, ni oublier ce que représente la mort de ces innocents. Je ne les connaissais pas tous les trois, mais ils étaient tous courageux et forts, même ceux qui nous ont quittés tôt dans les Jeux, et j'aimerais qu'il reste à jamais une place dans notre mémoire pour Josh, Talia et Maysilee. Pour tous les autres tributs de notre district, et même, pourquoi pas, des autres districts, qui n'ont pas survécu à chaque édition des Hunger Games. On ne se rappelle peut-être pas de leurs noms, mais souvenons-nous de leur sacrifice qu'aucun d'entre eux n'a désiré.

Je marque une pause, le ventre déjà serré, avant de relever les yeux vers le portrait de Josh. Un beau brun aux yeux verts que je n'ai pas beaucoup vu, mais que j'ai croisé dans l'arène et qui a fui devant moi comme si j'étais une menace pour lui. Comme si j'allais tuer un jeune de mon district.

- Josh, je ne l'ai pas beaucoup connu. On n'était pas du même quartier ni de la même classe sociale. On s'est croisé le premier jour, dans l'arène, et il a fui tout de suite, avant même que j'aie eu le temps de faire quoi que ce soit. Cela m'a suffi à comprendre qu'il n'était pas faible, comme l'a dit le Capitole quand il est mort, mais tout simplement pacifiste. Apparemment, pour lui, les deux termes sont équivalents, mais c'est loin d'être le cas. Josh était sans doute l'un des tributs les plus courageux de cette édition.

La seule jeune femme qui se tient sous le portrait de Josh m'adresse un léger sourire au milieu de ses larmes. Je reconnais sa mère, aux traits tirés et au regard vide, pour l'avoir vue avant mon départ à Poudlard. Je l'ai aidée comme j'ai pu. Ce doit être tellement horrible, de perdre un enfant, d'autant plus qu'elle est seule sous son portrait. Mon regard se pose ensuite sur celui de Talia, qui a la même couleur que moi. Les yeux gris typiques de la Veine. Un homme et un petit garçon se tiennent au pied de son portrait. Son père, Bruno, et son frère, Marcus.

- Talia était une connaissance. On était à l'école ensemble et je me souviens qu'il y a deux ans, on a fait un exposé ensemble sur les mines du district Douze. Elle se coiffait toujours avec deux nattes, comme une petite fille modèle, et elle travaillait dur pour faire survivre sa famille. Elle avait des mains caleuses, noires, les mains des travailleurs que j'ai eues également pendant longtemps. C'était une fille mature, qui connaissait la valeur du travail, et qui était d'une témérité remarquable. Mais elle n'a malheureusement pas survécu au Bain de Sang. Certainement parce que, j'ai oublié de le mentionner, elle était trop bienveillante pour s'en prendre à qui que ce soit. Ca aussi, le Capitole l'a fait passer pour de la faiblesse.

J'ai une forte envie de rajouter qu'ils assimilent l'humanité à la faiblesse, mais je me retiens au dernier moment. Aujourd'hui, je peux glisser quelques allusions à la cruauté du Capitole, mais il faut que j'avance dans la tournée pour me permettre d'être plus concret. Au lieu de partir sur ce sujet polémique, je me tourne enfin vers Maysilee, et cette fois, je prends quelques secondes supplémentaires pour la regarder. Je me laisse gagner par l'émotion, mais je continue d'essayer de la cacher, même si j'y arrive moins. J'adresse ensuite un regard à ses parents et sa soeur jumelle qui se tiennent sous son portrait. Ils semblent attendre mon éloge funèbre avec impatience. Je m'empresse donc de le leur donner, en improvisant à partir de mes pensées et ressentis, tandis que des souvenirs de ma vie avec elle fleurissent à nouveau dans mes pensées.

- Autant je n'ai pas bien connu Talia et Josh, autant j'ai connu Maysilee. Toutes les personnes qui la connaissaient seront certainement d'accord avec moi lorsque j'affirmerai qu'elle était un peu comme le rayon de soleil de notre district. Elle n'avait pas besoin de se démener autant que moi pour survivre, et pourtant elle m'a aidé de nombreuses fois, ce qui prouve sa générosité sans faille. Vous avez vu qu'on était alliés dans l'arène, mais en réalité, elle était mon alliée bien avant les Jeux. Elle était même plus qu'une simple alliée, elle était mon amie, sans doute la plus chère de tous les amis que j'ai pu avoir. Je la vois dans les lumières claires de l'aube et l'incendie du soleil couchant, parce qu'elle m'a appris à les apprécier. Je l'entends dans les bruissements des arbres et le chant des geais moqueurs, parce qu'ils me rappellent des souvenirs précieux. Elle est présente en chaque fille qui lui ressemble, même juste un peu, dès que j'en vois une, parce qu'elle est inoubliable. Je vis pour elle, parce qu'elle s'est sacrifiée pour moi, pour me garder en vie. Elle m'a sauvé la vie face aux carrières, dans l'arène, et nous nous sommes soutenus l'un l'autre pendant toute la durée des Jeux. On ne s'est jamais séparé à partir du jour où on s'est retrouvé... jusqu'au moment où je n'ai plus réussi à la sauver, alors que j'aurais tant aimé le faire.

La boule qui grossissait dans ma gorge au fur et à mesure que mon discours avançait m'empêche pour l'instant de continuer mon discours. Je déglutis un coup et cligne des yeux pour refouler mes larmes, tout en remarquant que j'ai à nouveau inconsciemment posé mes yeux sur le portrait de May, qui ne change pas d'expression. Je tripote à nouveau ma broche, sans doute plus ému que jamais.

- Avant de mourir, elle m'a dit de ne pas culpabiliser, qu'elle avait fait exprès de rompre notre alliance pour ne pas avoir à me tuer. On n'était alors plus que quatre et il ne fallait qu'un survivant. Cela montre bien à quel point elle était généreuse, douce, gentille, brave et loyale, prête à se sacrifier pour ceux qu'elle aimait. De mon point de vue, notre alliance n'a jamais été rompue, je n'ai pas hésité à courir jusqu'à elle lorsque je l'ai entendue et j'étais prêt à la défendre face à n'importe qui. Mais je suis arrivé déjà trop tard.

Cette fois, je me force à détourner le regard pour le poser sur les membres de sa famille. Ils semblent tous bouleversés, surtout sa soeur jumelle qui a le visage couvert de larmes. Je me force à retenir les miennes le temps de terminer mon discours, d'admettre mon impuissance et de me rappeler qu'avec ma baguette, tout aurait pu être différent. J'aurais pu la sauver avec ce que j'avais appris à Ilvermorny, si j'avais eu ma baguette sous la main. Allez, courage Haymitch, c'est bientôt fini.

- J'ai été incapable de la sauver. Je n'ai pas pu. J'en suis sincèrement désolé.

Un dernier hommage, et pas des moins importants, m'attend. Je me tourne enfin vers le portrait à gauche de celui de Maysilee. Une photo de famille, que j'ai prise le jour de mes fiançailles. Un jour heureux, le calme avant la tempête. Ma mère, une femme aussi forte mentalement que fine physiquement, est à gauche, avec ses cheveux noirs et ses yeux gris, vêtue de sa propre robe de fiançailles, l'une des rares tenues qu'elle avait gardée précieusement. Devant elle, mon petit frère, la petite tête blonde de la Veine, avec les yeux verts de mon père, habillé aussi de sa plus belle tenue qui n'est autre qu'une simple chemisette blanche et un pantalon gris en toile. A leur droite, Felicity, celle que j'aurais dû épouser le 2 février de cette année. Habillée d'une robe verte qui mettait en valeur ses cheveux roux et ses yeux bleu pâle. Enfin, dans mon coeur, mon père, le grand blond aux yeux verts de la Veine qui venait certainement du district Quatre, où la plupart des gens ont ce physique. Même s'il n'est pas une victime de la seconde Expiation, il en est une du système en général. Si on n'était pas aussi pauvres, il n'aurait pas travaillé à la mine et il ne serait pas mort dnas un coup de grisou. C'était un artiste dans l'âme, mon père, pas un mineur.

- Je tiens également à révéler quelque chose qui s'est déroulé peu après les Jeux. Quelque chose que le Capitole a sous-entendu mais jamais révélé au grand jour. Ceux qui me connaissent s'en sont rendu compte, mais ces Hunger Games ont également fait trois autres morts, comme si quarante-sept n'étaient pas suffisantes. Ma mère Janet, cette brave femme que tout le monde connaissait dans la Veine, toujours prête à tous les sacrifices pour sa famille, nous laissant volontiers nous partager la seule tranche de pain que nous avions de temps en temps. Mon petit frère Anthonys, qui était un jeune garçon très doué à l'école, intellectuellement précoce, mais bien trop gentil et innocent pour ce monde. Et enfin, la femme que j'aurais dû épouser le 2 février, Felicity, mon premier amour, qui aura toujours une place importante dans mon coeur et que je n'oublierai jamais. Eux aussi sont des victimes des Jeux, du système. Tous trois ont été assassinés parce que j'ai fait preuve d'ingéniosité dans l'arène et que j'ai tout fait pour en sortir et pour continuer à les faire survivre. Ne les oubliez pas non plus, rendez-leur hommage comme je le fais dès que je le peux. N'oubliez jamais les morts qu'il a sur la conscience.

Je sais que ma dernière phrase peut laisser entendre que je parle de moi à la troisième personne, mais c'est aussi un sous-entendu qui insinue qu'il s'agit de Snow. Quelque chose que les gens de mon district sont aseez intelligents pour comprendre, tandis que ceux du Capitole sont trop stupides pour cela. Snow, lui, comprendra sans doute, mais je m'en fiche. C'est à mon tour de mener le jeu, maintenant.
Concluant mon discours, j'embrasse le bout de l'index, du majeur et de l'annulaire de ma main gauche, avant de lever les trois doigts vers les portraits des victimes de ces Jeux. Chose surprenante, dans un mouvement de foule, tout le monde se retourne vers eux et leur adresse le même signe.
Il signifie "merci".
Il symbolise l'admiration.
Il représente un "au revoir" aux personnes que l'on aime.
     
 
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